Je suis un agriculteur
La conversion

Je passe à la Bio

Pour convertir son exploitation, sa ferme, ou son domaine en bio, il est nécessaire de bien réfléchir, d’anticiper les changements et d’analyser les conséquences économiques. Pour être un succès, la conversion à l’agriculture biologique ne s’improvise pas. C’est une étape de remise en cause de son système et donc de changements sur sa ferme.

 

De plus en plus de producteurs qui s'engagent en agriculture biologique

L’agriculture biologique s’appuie sur la recherche d’équilibre, de cohérence et d’autonomie sur les fermes. Passer en bio, c’est une démarche de progrès vers une agriculture respectueuse des hommes, des animaux, du sol, de l’eau, de la biodiversité. C’est aussi une opportunité pour redevenir maître à bord. En 2017, près de 3000 producteurs ont fait le choix de passer en bio. 

De plus en plus de producteurs, toutes filières confondues, s’engagent en bio. Depuis 2015, la dynamique est particulièrement forte en élevage bovin (laitier et allaitant) et en grandes cultures. Et elle n’est pas en reste en fruits, en viticulture et en volailles. Si le nombre de producteurs qui passent en bio augmente fortement, la demande des opérateurs économiques et des consommateurs est encore plus forte.

 

Redevenir maître à bord: se réapproprier son outil de travail, réinventer son métier, trouver sa place dans une filière plus équitable

Passer en bio, c’est un changement de mode de production. Il s’agit de modifier ses pratiques, d’adapter son système et sa stratégie de commercialisation et de s’insérer dans de nouveaux réseaux professionnels. Mais c’est aussi un changement de regard sur son métier d’agriculteur : reprendre les fondamentaux de l’agronomie et de gestion du troupeau, maîtriser le fonctionnement de sa ferme, valoriser la biodiversité, retrouver une place dans la filière.

Cette démarche de progrès s’inscrit dans un principe de respect et de valorisation des équilibres naturels sur votre ferme et dans une logique de cohérence et d’autonomie : vers un système plus solide et moins sensible aux aléas économiques et climatiques, moins dépendant des intrants et des conseillers technico-commerciaux, et des prix plus justes.

Le passage en bio, c’est tout à la fois une transition technique, une transition économique et une transition humaine.

 

Chacun ses motivations pour passer en Bio ! 

Les raisons qui décident les producteurs à passer en bio sont variées. Il ne s’agit jamais d’un seul facteur et tous les producteurs bio n’y sont pas venus pour la même raison :

  • préserver sa santé et celles de ses  proches,
  • dépasser des défis agronomiques et techniques,
  • retrouver une autonomie sur sa ferme,
  • sortir de l’instabilité des filières conventionnelles,
  • se dégager un revenu satisfaisant

 

Concrètement, passer en Bio, ça se passe comment? 

Pour être certifié et obtenir le label bio pour vos productions, vous devez engager une conversion. Avant cela, il faut construire et mûrir votre projet par rapport à vos objectifs et à votre situation. Prenez le temps de vous informer sur l’agriculture biologique, ses principes et le cahier des charges réglementaire, et échangez avec des producteurs qui sont passés par là.

Est-ce que la bio peut marcher sur ma ferme ? Oui, probablement. Mais il ne suffit pas de vendre le pulvé et de remplacer les intrants chimiques par des intrants bio. Il faudra certainement adapter le système de production en place (allonger et diversifier les rotations, s’équiper pour gérer les adventices, repenser l’autonomie fourragère, etc.) et donc la commercialisation et les débouchés. Faites-vous accompagner pour conduire ces changements sur votre exploitation en accord avec vos objectifs. Diagnostics, simulations technico-économiques, formations, vous n’avancez pas seul. Contactez-nous!

 

Prêt à engager la conversion de votre exploitation? 

Avant d’être certifié, il vous faut passer par la phase de conversion : c’est la période de transition entre l’agriculture conventionnelle et le moment où l’exploitation pourra commercialiser ses produits sous le label AB. La conversion des terres et des troupeaux dure entre 2 et 3 ans. Elle débute au moment où le producteur se notifie auprès de l’Agence BIO, s’engage auprès d’un organisme certificateur (OC) et respecte rigoureusement les principes du cahier des charges européen de production biologique. C’est également la démarche engagée auprès de l’OC qui vous permettra de solliciter des aides à la conversion. Ces aides peuvent vous aider dans la phase de conversion pendant laquelle vous appliquerez le cahier des charges bio sans pouvoir bénéficier ni du label bio ni du prix de la bio.

 

Passer en Bio, c'est une transition que vous ne vivrez pas seul

Le passage en bio appelle de nombreux changements sur votre ferme. De la réflexion à la mise en œuvre de votre projet de conversion, vous pouvez être accompagné par Bio 46 et ses partenaires. Expert de ces questions, Bio 46 vous met en contact avec d’autres producteurs, vous propose des diagnostics de conversion, des simulations sur votre ferme, des études de marché, des formations, des groupes d’échanges techniques et vous accompagne dans vos démarches administratives (notifications, aides).

 

Reconnaître les produits bio

Tous les produits issus de l'agriculture biologique portent ce logo (européen à gauche, obligatoire et français à droite, facultatif)

Marques privées

Elles sont basées sur des cahiers des charges plus exigeants que le règlement européen du label AB et un système de garantie spécifique.

Elles ne sont pas reconnues par l’Etat ou l’Union européenne, contrairement aux labels.

  • Nature & Progrès

 

Association créée en 1964 par des agronomes et des médecins. Elle a toujours conservé ses propres cahiers des charges car elle considère que la réglementation européenne a réduit l’agriculture bio à des restrictions techniques en omettant tout le projet sociétal porté par les pionniers de la bio.

Aujourd’hui, ce projet sociétal est repris dans une charte ; l’association défend cette approche de la bio au travers de foires, de conférences, d’animations pédagogiques et d’une revue.

Cette marque privée basée sur des cahiers des charges spécifiques est accordée par un Système Participatif de Garantie qui associe l’ensemble des acteurs.

Plus d’infos sur www.natureetprogres.org

  • Demeter

Demeter

L’agriculture bio-dynamique existe depuis 1924. Elle a pour but de soigner la terre, régénérer les sols, et favoriser l’intégration au sein d’un même domaine agricole animaux d’élevage et cultures. Les agriculteurs bio-dynamistes, grâce à la fumure et à des préparations à base de plantes médicinales et de minéraux, en respectant les rythmes de la terre et du cosmos, travaillent dans ce sens.

DEMETER est la marque internationale, déposée depuis 1932, des produits issus de l’agriculture bio-dynamique. Elle est accordée sur la base du cahier des charges de la biodynamie et suite à des contrôles réalisés par un organisme indépendant.

Plus d’infos sur www.demeter.fr

  • Biocohérence

bio-cohérence

Association créée en 2010 par plusieurs organisations* de producteurs, de distributeurs et de consommateurs bio, en réaction à la nouvelle réglementation européenne de l’agriculture biologique jugée trop laxiste.

Cette association a créé la marque du même nom afin de mettre en valeur les produits des agriculteurs et transformateurs qui vont plus loin que la réglementation officielle.

Plus d’infos sur www.biocoherence.fr

* la FNAB, Biocoop, Bio Consom’acteur, Biomonde, Biogalline, Les Paniers du Val de Loire, Biobourgogne, Pro Natura, EBF, Laboratoire Body Nature, Euskal herry, Bio Breizh, Bio direct, PMAF.

  • Simples

Simples

Le syndicat S.I.M.P.L.E.S., créé en 1982 en Cévennes, regroupe les producteurs-cueilleurs de plantes médicinales aromatiques, alimentaires, cosmétiques et tinctoriales, installés en zone de montagne ou dans des zones préservées.

Ce syndicat a créé une marque du même nom, basée sur un cahier des charges qui est le recueil des pratiques et savoir-faire des producteurs. L’attribution de la marque est renouvelée tous les ans par le conseil d’administration du syndicat après un contrôle réalisé par un autre producteur adhérent.

Plus d’infos sur www.syndicat-simples.org